Elle s'appelle raphaëlle robin, surnommée raph, prince ou robin elle est française, elle a 17 ans et c'est une lesbienne convaincue.
Elle est née le 24 novembre 1992, c'est une sagittaire, et sur Terre elle est lycéenne.
C'est une éveillée non-altérée
qui vient tout juste de mettre
les pieds sur avalon le 06/03/2010
et qui est persuadée d'être en
train de faire un rêve super fun.
Elle cherche à faire de la magie
à tout va sans rien y comprendre,
se rate neuf fois sur dix
et tombe parfois sur un motif viable
(qui fait rarement ce qu'elle voulait)
la dixième fois.
Elle traîne donc sur Avalon à temps plein pour le moment, sans rien prendre au sérieux, au moins jusqu'à ce qu'elle réalise que tout cela est bel et bien réel. Et vu comme elle est butée, ça peut prendre du temps.
Raphaëlle est une fille. Une fille qui mesure un mètre soixante-sept, et qui est donc plus grande que la plupart des filles, et même plus que certains garçons de son âge. Une fille aux cheveux coupés courts, ébourriffés, souvent habillée à la garçonne tout simplement parce que c'est plus confortable. Une fille, enfin, qui manque cruellement de formes ; oui, mais une fille quand même. En fait, Raphaëlle c'est un peu un garçon manqué. D'ailleurs, on la prend souvent pour un garçon au premier abord, malgré la finesse de ses traits. La plupart du temps, on ne lui demande même pas confirmation : le malentendu persiste donc, d'autant plus que son prénom prête à confusion, tant qu'on en le voit pas écrit. Raphaëlle ne trouve pas cela gênant, et elle ne prend pas toujours la peine de le dissiper, même lorsqu'elle s'en rend compte. Elle ne le fait pourtant pas exprès. En fait, elle n'y accorde juste pas d'importance.
you've got a girl at home
And everybody knows that
Raphaëlle est donc une fille, et elle ne s'en cache pas, pas plus qu'elle ne le regrette. Elle a juste tendance à se comporter plutôt comme un garçon que comme une fille, du moins, selon nos critères sociaux. Plutôt à l'aise pour ce qui est des relations sociales, elle a généralement un bon rapport avec les autres et se fait facilement des amis, des deux sexes. D'ailleurs, Raphaëlle est loyale, et prête à s'impliquer pour défendre ceux qui lui sont chers. Elle possède un bon esprit d'équipe, et ne laissera jamais tomber un ami. Les filles la trouvent souvent « cool ». C'est un vrai playboy qui se revendique d'aimer toutes les filles, parce que les filles sont douces, mignonnes, jolies (elles sont sa plus grand passion, en somme, vous l'aurez compris), et ses exploits de serial dragueuse lui ont valu le surnom de « Prince ».
Elle a d'ailleurs pas mal de succès : enjouée et très vivante, sûre d'elle, elle est protectrice et attentive. Mais elle possède en plus une certaine sensibilité que n'ont pas toujours les garçons, et les adolescentes ne s'en plaignent pas. Son orientation sexuelle lui a souvent valu des commentaires désobligeants, bien évidemment, mais elle l'a toujours assumée et n'écoute pas les langues de vipère. Elle est plus populaire qu'on ne pourrait le croire, mais est rarement prise au sérieux : elle a eu un bon nombre de petites-amies, qui trouvaient l'expérience rafraîchissante, mais qui ont fini par rompre après s'en être lassées.
but they all got boyfriends anyway
Du côté des garçons, les choses sont plus simples. La plupart l'acceptent tout simplement comme l'une des leurs. Elle se fait facilement des copains et, quand elle ne sort pas avec une fille, elle traîne plus souvent du côté des garçons, avec lesquels elle s'intègre sans difficulté, quand ils ne se mettent pas à la considérer comme une rivale. Elle possède un petit côté crâne et joueur, elle aime relever les défis. Dynamique et assurée, elle s'exprime clairement quand elle en ressent le besoin, et n'hésite pas à régler ses différents franchement et ouvertement, dans un match quelconque, avec des règles précises. Les minauderies et autres stratagèmes féminins n'ont jamais été son fort. Elle, elle est manly.
D'une façon générale, on peut dire que Raphaëlle est épanouie, et qu'elle est bien dans sa peau. Elle aime s'amuser, relever des défis, faire du sport. Tête brûlée et rentre-dedans, elle s'attire facilement des ennuis, et s'était notamment fait une petite réputation de bagarreuse au collège. Mais elle est généralement peu prise de tête, insouciante même, et avance dans la vie sans se poser trop de questions : s'adapter, d'après elle, est la clef de la survie.
i've got soul but i'm not a soldier
Elle cuisine assez bien, contre toute attente. L'une des nombreuses tentatives de sa mère d'en faire une parfaite femme au foyer. Elle est aussi très sportive, et a fait du basketball pendant 7 ans. Elle garde quasiment toujours sur elle un couteau suisse, qui peut toujours servir, mais ne s'est jamais battue avec. Elle s'est par contre souvent battue au poing avec des collégiens et des lycéens, et n'est pas mauvaise, mais elle n'a aucune expérience en ce qui concernerait des combats plus sérieux, et potentiellement plus dangereux.
IF YOU ARE EVER IN DOUBT AS TO WHETHER TO KISS A PRETTY GIRL
ALWAYS GIVE HER THE BENEFIT OF THE DOUBT
Raph a eu une vie banale et sans histoires. Elle est née à Lille et, à l'exception de quelques voyages scolaires, elle devait passer ses dix-sept prochaines années dans cette même ville. Son père travaillait dans une agence publicitaire, sa mère était institutrice à l'école primaire publique Ferdinand Buisson, où Raphaëlle fut inscrite à ses six ans, après avoir déjà appris à côtoyer ses petits camarades pendant deux ans au Centre Animation Petite Enfance. Elle a toujours eu un penchant pour les filles, qui n'a fait que se renforcer au fur et à mesure qu'elle grandissait ; au grand dam de sa mère, qui s'acharne à vouloir en faire une parfaite waifu et à lui trouver un bon garçon. Depuis le collège, Raphaëlle enchaîne les conquêtes... et les déceptions amoureuses. Elle est notamment déçue que la plupart de ses petites amies aient considéré leur relation comme une expérience amusante, une simple passade.
But we were in screaming color
And I remember thinking
Are we out of the woods yet?
Elle s'était assise sur un banc dans un parc, les mains dans les poches et une chanson de Taylor Swift dans les écouteurs. Elle n'avait pas cours ce jour-là. Elle sortit son téléphone pour vérifier le rendez-vous : mercredi 24 mars, 10h, rendez-vous avec Camille. Un coup d'oeil en haut à droite de l'écran lui indiqua qu'elle avait encore une dizaine de minutes à attendre. Il faisait frisquet, mais Raph était bien au chaud dans son gros pull, avec son écharpe et son bonnet, et elle s'apprêtait à passer la journée avec une jolie fille. Raphaëlle bâilla bien malgré elle, rattrapée par sa trop courte nuit, qu'elle avait plus passée à regarder de vieux épisodes de Slayers qu'à dormir. Quelques minutes passèrent, et son menton retomba lentement sur sa poitrine tandis qu'elle s'assoupissait, bercée par la musique. Elle repensa aux aventures de Lina et de ses compagnons en souriant, se mettant à rêver d'un monde fantastique dans lequel elle pourrait s'évader, vivre de folles aventures, et sauver des demoiselles en détresse.
Elle rouvrit les yeux, non plus dans un parc, mais face à une grande fontaine, sur ce qui ressemblait à une place de village. La jeune fille cligna des yeux plusieurs fois, sans comprendre. Elle tâta le sol sur lequel elle était assise : où était son banc ? Avant de se poser toute autre question, Raphaëlle jeta son regard sur la montre à son poignet : 10h40. Camille aurait dû arriver depuis plus de quarante minutes. Que se passait-il donc ? Elle se serait endormie ? Non, ce n'était pas le plus important : avant toute chose, où était-elle ? La jeune fille se releva lentement, épousseta son jean, et regarda autour d'elle, plus attentivement, pour remarquer une jeune fille penchée sur elle, avec un air inquiet. Celle-ci sursauta et se mit à rougir quand Raph croisa son regard. Elle balbutia un « ouf, ça a l'air d'aller » avant de prendre la fuite, sans explication. La brunette passa la main dans les cheveux, en se demandant si elle ne s'était pas cogné la tête. Un bref instant, son imagination débordante la poussa à imaginer un enlèvement. Mais elle se raisonna bien vite : elle ne voyait pas le moindre intérêt qu'on aurait pu avoir à la kidnapper ; de plus, elle était libre, et personne ne semblait la surveiller. Après quelques minutes d'intense cogitation, la solution la plus acceptable se présenta alors à elle. C'était tout simple, en vérité : elle rêvait.
Un sourire amusé étira la commissure de ses lèvres. Quelle idiote, se monter la tête avec des idées aussi farfelues ! La jeune fille rit un bon coup de sa bêtise, pliée en deux : ce rêve était si réel !
Alors elle se remit sur pieds, épousseta un coup ses vêtements, et réajusta son bonnet, avant de se lancer à la découverte de ce monde imaginaire. Avec un peu de chance, elle y trouverait même un dragon.
alcyone // sully, diraxy, charlotte & may